L’ armée israélienne a confirmé aujourd’hui que deux civils israéliens avaient probablement été tués par des tirs amis au cours des premières heures chaotiques de l’attaque du Hamas contre le kibboutz Nahal Oz le 7 octobre . Les victimes, Tomer Eliaz-Arava et sa belle-mère Dikla Arava, avaient été initialement considérées comme ayant été tuées par des terroristes du Hamas.
Les conclusions de cette enquête militaire détaillée, menée par le lieutenant-colonel de réserve Yaron Sitbon, qui dirige l’enquête sur les combats de Nahal Oz, sont toujours en cours. L’enquête a permis de reconstituer la séquence tragique des événements qui ont frappé la famille Eliakim-Arava-Eliaz ce matin-là.
Selon le rapport de l’armée, l’horreur de la matinée a commencé lorsque des terroristes du Hamas ont fait irruption dans la maison de la famille et ont ouvert le feu sur la porte de leur chambre sécurisée, blessant Noam Eliakim. Dans un retournement de situation cruel, les terroristes ont ensuite saisi le téléphone portable de Dikla Arava et ont forcé son fils, Tomer, à traverser le kibboutz pour enregistrer une vidéo en direct sur Facebook, obligeant les voisins à quitter leurs maisons.
Au bout d’environ 90 minutes, Tomer a réussi à échapper à ses ravisseurs et s’est caché. Cependant, cet acte de bravoure a conduit à une erreur d’identification fatale. Les forces de Tsahal, engagées dans un combat intense avec de multiples cellules terroristes dans le kibboutz depuis six heures, ont repéré ce qu’elles ont décrit comme une « personne suspecte ». Les soldats, opérant sous une pression extrême et confrontés à des menaces immédiates, ont ouvert le feu. L’enquête conclut avec une « forte probabilité » qu’il s’agissait de Tomer Eliaz-Arava.
La tragédie de la famille Eliakim-Arava-Eliaz était loin d’être terminée. Les terroristes du Hamas ont procédé à l’enlèvement de plusieurs membres de la famille : Noam Eliakim, ses deux filles Ella et Daphna, et sa compagne Dikla Arava. Lors de leur tentative de fuite vers Gaza, leur véhicule a essuyé des tirs des forces israéliennes qui l’ont identifié comme un véhicule terroriste en fuite. Cet affrontement s’est soldé par la mort de Dikla Arava, après quoi les terroristes ont abandonné le véhicule avec son corps à l’intérieur du kibboutz.
Le porte-parole de Tsahal a souligné que même si ces conclusions sont hautement probables, il est difficile d’établir avec certitude les circonstances exactes des deux décès en raison du chaos et de la complexité des événements de ce jour-là. L’enquête se poursuit dans le cadre d’un examen plus large des attaques du 7 octobre, au cours desquelles Tsahal reconnaît avoir « failli à sa mission » de protection des civils israéliens.
Les enquêteurs militaires ont présenté ces résultats directement à la famille endeuillée, ce qui est inhabituel en raison de la nature sensible des découvertes. L’armée israélienne a exprimé sa profonde tristesse à la famille Arava-Eliaz-Eliakim et à toute la communauté de Nahal Oz.
L’enquête met en lumière les défis sans précédent auxquels ont été confrontées les forces de Tsahal lors de l’attaque du 7 octobre, où les soldats ont dû prendre des décisions en une fraction de seconde dans un environnement où les terroristes se mêlaient délibérément aux civils. Malgré les conséquences tragiques, le rapport souligne également la résistance héroïque des forces de sécurité, des réservistes, des équipes de sécurité locales et des civils dans toutes les communautés de la bande de Gaza .
L’enquête complète sur la bataille de Nahal Oz se poursuit, menée parallèlement aux opérations de combat actives. Les responsables militaires se sont engagés à présenter les conclusions complètes aux résidents de la communauté du kibboutz et aux familles des morts et des blessés avant de les partager avec le grand public.
