Alors que la pandémie de COVID-19 fait rage, combien de garçons et de filles ont abandonné l’école l’année dernière (2020-2021) ? Au cours d’un récent débat à la commission de l’éducation, de la culture et des sports de la Knesset, des représentants du public siégeant à la commission ont découvert que, malgré le temps qui s’était écoulé depuis le début de la pandémie et les connaissances existantes dans ce domaine, le ministère des responsables de l’éducation chargés de traiter le problème n’ont pas été en mesure de fournir des données complètes sur l’ampleur du décrochage dans des cadres éducatifs spécifiques, y compris quels jeunes sont officiellement définis comme ayant abandonné et si l’État et le ministère de l’Éducation fournissent des réponses appropriées aux besoins des des jeunes déconnectés du système éducatif.

De toute évidence, la pandémie a considérablement augmenté les taux de décrochage scolaire en raison de son exacerbation des crises déjà émotionnelles, sociales et académiques affectant plusieurs groupes d’âge et de population. Le problème est le plus grave parmi les groupes les plus vulnérables de la société israélienne à faible statut socio-économique, dans lesquels de nombreux garçons et filles sont obligés de sortir et de travailler pour subvenir aux besoins de leur famille. Comment apporter les outils et l’accompagnement nécessaires à ces jeunes en crise sans accès à des données fiables et professionnelles sur les enjeux ?

L’un des échecs les plus graves découverts lors de la session de la commission de la Knesset concerne le fait que le décrochage scolaire se divise en deux catégories. La première catégorie est un décrochage officiel, défini comme un jeune qui s’est inscrit comme fréquentant une école au cours d’une année scolaire spécifique et n’a ensuite fréquenté aucun cadre scolaire l’année suivante. Un décrochage officiel est enregistré par le système et selon les rapports des représentants du ministère de l’Éducation, l’ampleur moyenne des décrochages officiels en 2020-2021 était d’environ un demi pour cent. En ce qui concerne les jeunes de cette catégorie, il existe des règlements, des protocoles, des budgets et un personnel professionnel définis, dirigés par des agents chargés de l’absentéisme du ministère qui répondent aux besoins personnels, familiaux et pédagogiques.

La deuxième catégorie concerne un phénomène similaire mais différent du décrochage caché. Pour l’instant, il ne semble pas exister de définition précise de cette catégorie, mais le nombre de décrocheurs cachés est sans aucun doute plusieurs fois supérieur à celui des décrocheurs officiels. Un décrochage caché fait référence au grand nombre d’élèves qui ne fréquentent pas l’école régulièrement, sont peu performants et souffrent de graves problèmes scolaires, émotionnels, personnels et sociaux qui les empêchent de suivre leurs études et de réussir à l’école. Les caractéristiques et le nombre de ces élèves présents mais absents du système scolaire restent encore à comprendre par les plus grands experts et professionnels du ministère de l’Éducation.

Le manque de données sur les abandons cachés constitue un obstacle important à la formulation d’un plan stratégique multidisciplinaire lié à l’éducation, au bien-être et à la santé, afin de relever efficacement ces défis socio-éducatifs ; et pour lesquels des outils et des réponses pédagogiques suffisants et appropriés ne sont pas encore disponibles. Il est important de réaliser que ce grave phénomène social affecte de nombreuses personnes de différents secteurs de la société israélienne, dont certaines souffrent énormément de la criminalité, de la violence et de la négligence institutionnelle. De plus, il est clair que les quelque 760 agents d’absentéisme sont insuffisants.

Il ne fait aucun doute que la pandémie et les périodes prolongées d’enseignement à distance ont brouillé les distinctions formelles entre un décrochage officiel et un décrochage caché, car beaucoup de ceux qui étudient à domicile et ceux qui souffrent d’un trouble déficitaire de l’attention sévère n’étaient pas vraiment présents dans leurs cours pendant de longues périodes et se sont de plus en plus éloignés de leurs études. Les populations les plus vulnérables d’Israël et les étudiants des communautés arabes et ultra-orthodoxes ont reçu le coup le plus sévère.

La commission de l’éducation, de la culture et des sports de la Knesset a fait ce qu’il fallait en exigeant du ministère de l’Éducation qu’il fournisse dès que possible des données claires et fiables sur l’ampleur des abandons cachés. Cette mesure en elle-même n’est pas suffisante pour résoudre efficacement les graves difficultés rencontrées au cours des deux dernières années par des milliers de jeunes Israéliens. Dans la situation actuelle, il est absolument essentiel de mettre en place un groupe de travail interministériel dédié à cette question afin d’arriver à des solutions viables à long terme.
L’écrivain est chercheur à l’Institut israélien de la démocratie.

 

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